Mars alors!
J'ai l'impression que c'est la destination à la mode, the place to be. La planète rouge semble être devenue l'objet de toutes les convoitises.
Après la sonde Hope lancée par les Emirats, voici que Perseverance a foulé son sol. Espoir et persévérance : espoir d'un monde nouveau, meilleur, qui offrira l'égalité à tous les êtres, ou espoir d'un monde lucratif qui, quand toutes les réserves naturelles seront épuisées sur Terre, fournira les recettes financières que le commerce de l'or noir n'apportera plus? Persévérance à rechercher un monde bâti sur des bases saines, ou acharnement à reproduire le même schéma, en exploitant à outrance sans tirer les leçons du passé?
Tous les milliardaires de la planète s'y intéressent, sont-ils futuristes, pessimistes ou simplement opportunistes? Je ne sais quoi penser. Qu'espère t-on y trouver exactement? Et si on trouve quelque chose, qu'en fera t-on? Voit-on en elle la fameuse planète B, celle qui accueillera une partie de l'humanité quand celle-ci aura tout détruit sur Terre. Mars représente t'elle l'avenir ou le passé, un monde éteint ou un paradis en devenir, un futur lieu de vie ou une terre bis mais morte?
Une chose est sûre, elle a quitté le domaine de la science fiction pour entrer dans celui du possible, et si je salue la prouesse technologique et le génie scientifique, je déplore le fait qu'on recherche une alternative à la vie sur Terre au lieu de focaliser sur La Vie sur Terre, notre maison, dont l'obsolescence programmée semble si proche qu'il est urgent de la remplacer. Cela m'effraie, j'ai peur que dans notre quête à rechercher un monde ailleurs, on oublie celui sur lequel on est assis. Je suis persuadée que cette belle et généreuse planète bleue qui nous héberge ne demande qu'à nous survivre si on la traite avec tous les égards et l'attention qu'elle mérite, si on arrête de vivre à crédit en lui empruntant toujours plus sans jamais rien lui rembourser, ou si peu.
" Notre maison brûle et nous regardons ailleurs". Nous regardons vers les étoiles, comme si le simple fait de rêver pouvait éteindre l'incendie qui nous menace.