♥♥♥ Avec ses deux associés, Henri élève 7500 porcs dans le Finistère. Ils les nourrit avec du maïs produit au sein de sa commune et fait partie des nombreux agriculteurs impliqués dans un tout nouveau Groupement d’intérêt économique (GIE) qui s’inscrit dans le plan « Protéines végétales » du gouvernement.
Ce GIE a lancé une initiative pilote avec pour ambition, en commençant par la Bretagne, de faire changer les modes d’alimentation animales au quotidien : en résumé : exit le soja transgénique, et bonjour les graines locales.
« L’idée, c’est de passer au maximum par du circuit court », explique Henri, en donnant à son cheptel du maïs cultivé chez lui. « On essaye de ne plus importer de soja et ainsi de limiter les émissions de CO2 tout comme la déforestation, mais ce n’est pas encore évident à 100 %. Les porcs digèrent très bien le soja, mieux que d’autres céréales, même si l’on en teste actuellement certaines comme les féveroles, pois, lupins, etc. »
Ce changement de méthode, plus vertueux, devrait se faire façon progressive grâce au soutien du GIE. « Notre objectif, c’est d’accélérer la filière végétale à la rencontre de la filière animale par le biais de nouvelles technologies dont l’étude et la cuisson des graines », précise le président du GIE Service de valorisation des protéines. « Notre union devrait permettre de nous affranchir, à terme, des produits d’importation ». D’ici dix ans, le projet du GIE SVP a pour objectifs de rassembler 3375 éleveurs et agriculteurs pour 15 000 ha de surface agricole utile, et de produire 50 000 tonnes de graines. ♥♥♥