PF(S)OS
Le PFOS, ou acide perfluorooctanesulfonique, ses sels et ses précurseurs étaient utilisés dans le passé pour ses qualités antitaches et hydrofuges dans des moquettes, des tissus, notamment d'ameublement, et des emballages d'aliments, ainsi que pour leur propriétés tensioactives dans des applications spécialisées, comme la mousse extinctrice, les fluides hydrauliques d'aviation et les agents de suppression des vapeurs dégagées par le placage de métaux.
On surnomme ces substances les ‘forever chemicals", les ‘produits chimiques éternels’ [ou polluants organiques persistants (POP)] : ils sont pratiquement indestructibles, et s’accumulent donc au fur et à mesure dans la nature. Le PFOS peut élever le taux de cholestérol et provoquer des cancers.
Cela fait près de vingt ans que l’usine 3M, près d’Anvers, a cessé de produire du PFOS, qu'elle a répandu dans l'environnement jusqu'au début des années 2020. Mais ce n’est que maintenant que le public prend connaissance de la présence de ce polluant dans les terres alentour et des conséquences évidentes pour la santé publique.
Le gouvernement flamand a pris de nouvelles mesures face à la pollution aux PFOS : dans un rayon de dix kilomètres autour de l’usine 3M, il est désormais conseillé aux habitants d’éviter de manger les œufs de leurs poules, car la zone présente des concentrations extrêmement élevées de PFOS, bien au-dessus des normes. Les autorités recommandent aussi d’éviter la consommation de fruits et légumes cultivés à proximité, et la ministre flamande de l’Environnement a évoqué des prélèvements sanguins sur un large échantillon de la population pour évaluer l’ampleur du problème.