Jeud'Image - A bas les masques
Des masques à usage unique ont été retrouvés sur les trottoirs, dans les rivières et sur les plages de tous les continents depuis qu’ils sont devenus obligatoires dans les espaces publics dans de nombreux pays pour contenir la propagation du virus.
Les masques, fabriqués à base de polyester et polypropylène, peuvent mettre plusieurs centaines d’années avant de se décomposer.
Des macaques ont été observés en train de mâcher les élastiques de masques usagés dans les collines environnant la capitale malaisienne Kuala Lumpur, au risque de s’étouffer.
En Angleterre, l’organisation de protection des oiseaux RSPCA est venue au secours d’une mouette dont les pattes étaient restées entravées dans un masque pendant près d’une semaine.
Des associations écologistes ont tiré l’alarme après avoir observé un nombre croissant de gants en latex, et d’autres équipements de protection dans les rivières et les mers.
Plus de 1,5 milliard de masques se sont retrouvés dans les océans l’an dernier, soit 6.200 tonnes de déchets plastiques supplémentaires, selon l’organisation environnementale OceansAsia.
Et il y a déjà des signes qu’ils menacent la vie marine. Au Brésil, une association de protection de l’environnement a retrouvé des masques dans l’estomac d’un pingouin dont le corps était échoué sur une plage. Et un poisson-globe a été trouvé emprisonné dans un masque au large de Miami. L’association française Opération Mer Propre a retrouvé un crabe mort, prisonnier d’un masque dans l’étang de Berre, près de Marseille en septembre.